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Ma désastreuse expérience avec un imprimeur

Dans cet article, je vais vous parler plus en détails de tous les problèmes que j’ai eu avec l’imprimeur de mon recueil de poésie ‘À vol de souvenirs’… Malheureusement, l’expérience a été un désastre et je tiens à en parler pour que mes lecteurs soient au courant et que mes collègues soient aussi prévenus.

Dans cette vidéo, je vous résume en dix minutes tout cela, pour ceux qui n’ont pas le temps de lire mon article ha ha !

Je vais reprendre depuis le début (pour les personnes qui préfèrent lire plutôt que regarder la vidéo). Comme je le précisais, je ne mentionnerai pas le nom de l’imprimeur pour éviter d’être poursuivie pour diffamation, mais si vous souhaitez le connaître, n’hésitez pas à me contacter en privé. Si vous avez le recueil entre les mains, vous avez de toute façon toutes les informations à la fin du recueil car les coordonnées de l’imprimeur font partie des mentions légales obligatoires dans un livre.

Avant de lancer ma cagnotte, j’ai contacté cet imprimeur car une collègue en avait parlé sur Twitter. Elle n’avait pas travaillé avec lui mais son entreprise, si, et elle avait trouvé que c’était de la bonne qualité. J’ai envoyé un mail pour savoir s’il faisait l’embossage et par chance, oui ! J’ai donc choisi de travailler avec lui car les imprimeurs de chez moi ne proposaient pas cet embellissement. Je lui ai donc fourni le fichier de couverture et les informations du livre pour obtenir un devis.
Une fois que j’ai eu connaissance des prix, j’ai fixé mon prix de vente et lancé la cagnotte. Grâce à vous, l’objectif a été atteint et j’ai donc pu le recontacter pour lancer l’impression. Il m’a annoncé un délai de plus de trois semaines, mais j’avais prévu large donc ça ne me gênait pas. Ensemble, nous avons validé le tout, il m’a envoyé un BAT dont j’ai été satisfaite (il m’a précisé que l’embossage n’était pas sur le BAT mais le serait sur les exemplaires imprimés) et j’ai donc validé. J’ai payé le montant demandé et mis les fichiers nécessaires sur leur ftp pour lancer l’impression.
C’est à partir de là que les problèmes ont commencé…

L’imprimeur est revenu vers moi pour m’annoncer que l’embossage n’était pas possible car mon fichier était trop détaillé, trop compliqué. Le service technique était catégorique, on ne pouvait pas le faire. (Souvenez-vous, ledit fichier, il l’avait depuis le début…) Il m’a proposé un vernis sélectif à la place. Cependant, moi, j’avais choisi de passer par lui justement pour l’embossage, sans quoi j’aurais travaillé avec un imprimeur de chez moi. Malheureusement, je ne pouvais plus changer, j’avais déjà fixé les prix, je n’entrais pas dans mes frais si je passais par un autre imprimeur alors j’ai relativisé, j’ai ajouté plus d’éléments en vernis et je me suis dit que ça ferait malgré tout un très bel ouvrage.

Après ça, nous avons perdu facilement deux semaines (étrangement, mon interlocuteur répondait bien moins vite qu’avant le paiement) car il n’avait de cesse de me dire que mon fichier n’était pas bon, pas d’assez bonne qualité, pas en niveau de gris, etc. La graphiste avec qui j’ai travaillé ne comprenait pas, elle faisait exactement ce qu’il demandait, elle ne voyait pas où était le problème. Finalement, après ces deux semaines perdues, il m’a enfin donné l’information dont nous avions besoin ! Il lui fallait un fichier en 600 dpi. La base en graphisme, c’est 300 dpi, comment pouvais-je deviner qu’il voulait autre chose s’il ne me le précisait pas ?
Nous avons enfin pu finir le fichier et lui envoyer. Avec du retard, l’impression est partie et la livraison était prévue pour fin novembre. Heureusement, j’avais prévu très large (je suis une personne prévoyante…) et j’ai donc relativisé une fois de plus. Je me suis dit que si je mettais le turbo, j’arriverais à signer les 60 exemplaires et à préparer tous les colis pour que mes lecteurs soient livrés avant Noël, comme je l’avais annoncé.

J’ai reçu ma commande à la date prévue et là, le drame… Les exemplaires reçus ne correspondaient pas au BAT que j’avais validé. Le dos était bien plus arrondis, le livre moins épais et surtout, il y avait un décalage d’impression. Mon nom sur le dos (qu’on appelle souvent « tranche ») était décalé, presque coupé, sur environ la moitié des exemplaires commandés. Au vu du prix de vente du livre (et d’achat, d’ailleurs) je ne pouvais pas laisser passer, j’ai demandé un remboursement ou une réimpression ou au moins un dédommagement. Tout en sachant qu’à cause de ça, j’allais être en retard et devoir aussi dédommager mes lecteurs pour le non respect des délais annoncés. Eh bien, je n’ai rien eu de tout ça, à la place, j’ai eu un superbe mail technique expliquant des choses dont je me moquais royalement mais dont le sens était clair : ce n’était pas de sa faute, j’allais devoir faire avec. La possibilité d’un décalage était écrit quelque part sur le site de l’imprimeur, c’était à moi de lire toutes les pages du site, tellement plus simple que de simplement me le préciser afin que j’adapte mon fichier… (Je précise que mon fichier a été réalisé à partir de leur gabarit en respectant les lignes de coupes et pliages, mes images et textes étaient bien positionnés dans les bonnes zones.)

Qu’à cela ne tienne, là encore, j’ai choisi de ne pas me pourrir la vie, j’ai pris les exemplaires bien imprimés et j’ai mis les bouchées doubles, j’ai dédicacé non stop et préparé les colis pour être dans les temps. Je me suis dit que les exemplaires que je jugeais défectueux, je pourrais les vendre moins chers en événement.
Arrivée au quarantième exemplaire à dédicacer, j’ouvre le livre et je découvre qu’une page a disparu, celle de la dédicace… J’ai dû revérifier tous les livres et j’ai découvert que quatre exemplaires avaient ce problème. (J’avoue à ce moment ne pas avoir eu la force de chercher un autre défaut. Je n’avais commandé que 100 exemplaires mais c’était bien assez. Vous imaginez si j’avais commandé 3 000 exemplaires d’une livre de 300 pages ? Impossible de tous les vérifier page par page, une telle erreur n’est pas sensée arriver !) Pour ces exemplaires, je ne les ai pas encore reçus, mais il m’a dit qu’il allait me les renvoyer. Pour être honnête, je n’ai que faire de quatre exemplaires supplémentaires (qui auront peut-être encore un défaut), j’aurais préféré un remboursement… Mais qu’importe, je reste positive, ça va le faire quand même !

La semaine dernière, soulagée, j’ai enfin fait tous mes colis, ils vont tous arriver à temps et j’en aurai fini avec tous ces problèmes. Quelle idiote j’ai été… Une lectrice et amie qui venait de recevoir son exemplaire m’a écrit pour me demander si c’était normal que les pages de la fin soient imprimées à l’envers… Vous avez bien lu, À L’ENVERS ! La tête en bas ! C’était le coup de grâce, je me suis de suite imaginée que tout le monde allait avoir ce problème, que je n’allais jamais réussir à me faire dédommager par l’imprimeur (vu les précédents échanges) et que ça allait me ruiner de devoir rembourser mes lecteurs ou réexpédier des exemplaires sans défaut.
À ce jour, le problème est arrivé à deux lectrices et l’imprimeur m’a dit qu’il m’enverrait quatre autres exemplaires, c’est sa solution pour me dédommager… Je ne vous précise pas une nouvelle fois que j’aurais préféré un remboursement, si ? J’avoue ne plus avoir la force de me battre. Je suis épuisée, à bout, il m’a rendue malade pendant un mois et aujourd’hui, je veux juste tourner la page.
Néanmoins, mes lecteurs n’ont pas à pâtir de tout ça, ce n’est pas de leur faute, pas de la mienne non plus, mais c’est à moi qu’ils ont commandé et il est normal qu’ils soient dédommagés s’ils n’ont pas reçu ce qu’ils ont commandé. Ainsi, je vous invite à vérifier l’intérieur de vos recueils et à me contacter par mail s’il manque une page ou qu’il y a une impression inversée, je ferai le nécessaire, soyez-en sûrs ! J’espère que vous ne serez pas trop nombreux à avoir un tel problème…

Voilà, vous savez tout à présent. J’avais vraiment besoin d’en parler, de partager cela avec vous et de vous présenter mes excuses pour l’absence d’embossage pourtant promis et pour les éventuels défauts de votre livre. Je suis là si vous avez un problème et souhaitez être dédommagés et je vous remercie sincèrement pour votre compréhension et votre soutien. Franchement, si j’étais si mal avec tous ces problèmes, c’était parce que j’ai eu le sentiment qu’on crachait sur mon travail (tellement d’heures, de jours, de semaines et mois de travail sur ce projet…) mais aussi et surtout parce que je voulais le meilleur pour vous. Je voulais que vous ayez un beau livre, celui que vous méritez…

Je suis une personne positive, je relativise, et je me remettrai donc de tout ça, mais j’avais vraiment besoin d’en parler et maintenant que c’est fait, je vais aller de l’avant tout en continuant à régler tous les petits problèmes qui ne sont pas encore réglés…

2 pensées sur “Ma désastreuse expérience avec un imprimeur”

  1. Edwige dit :

    Ma pauvre, ça a du être vraiment éprouvant de voir ton superbe travail (et celui de ta graphiste) ainsi malmené !
    Si tu es aussi perfectionniste que moi, ça a du te rendre dingue !
    Force et courage à toi et merci pour ton engagement sans faille envers tes lecteurs !!!

    1. Erika dit :

      Je suis effectivement perfectionniste, du coup c’était dur TT et je voulais tellement le meilleur pour mes lecteurs…
      Merci pour ton soutien ♡

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