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« Le polyamour est souvent réduit au sexe » : rencontre avec l’autrice Erika Boyer

« Ce 12 avril sortait le dernier roman d’Erika Boyer « Ce qu’il reste de nous » aux éditions Hugo Publishing. Une romance sur fond de polyamour et de communauté gitane que vous ne lirez nulle part ailleurs.

(…) Madmoizelle a rencontré l’autrice pour lui demander pourquoi il était important à son sens de mettre en avant les relations plurielles qui sortent des cadres traditionnels, mais aussi quelles avaient été ses inspirations pour écrire ce dernier roman.

Une autrice engagée qui repense la New Romance

Madmoizelle. Votre bibliographie compte des histoires d’amour qui mélangent les genres, les époques, les âges, d’où cela vient ?

Erika Boyer. J’ai une passion pour l’amour de manière général (rires). Et pas seulement l’amour romantique, puisque l’amitié, la passion ou l’amour de soi compte aussi beaucoup pour moi. Si je fais attention à inclure de la diversité, c’est parce que j’appartiens à plusieurs minorités : je suis queer, handicapé et neuro-atypique, donc hors case (rires). Quand j’étais plus jeune, je ne trouvais pas beaucoup de lectures auxquelles m’identifier et j’ai décidé que j’allais écrire ce que j’avais envie de lire. Aujourd’hui, j’écris en pensant à la personne que j’ai été et je pense à toutes les autres personnes autour de moi qui ont besoin de choses qui les représentent.

Madmoizelle. Dans l’idéal, à quoi devrait ressembler le courant de la New Romance aujourd’hui selon vous ?

Erika Boyer. Je ne sais pas si ça devrait être comme ça, mais j’aimerais qu’il y ait bien plus de diversité. J’aimerais que les autrices et les auteurs du genre suivent moins les codes habituels des romances à l’américaine. Par diversité, j’entends des personnages racisés, queer, handicapés ou neuro-atypiques. Dans le meilleur des mondes, la New Romance mettrait en scène des personnages de différentes confessions religieuses aussi pour que tout le monde puisse se retrouver à l’intérieur.

Le genre est en train d’évoluer, mais les intrigues s’inscrivent dans un schéma plutôt traditionnel avec des hommes, femmes, blancs, cisgenres et hétérosexuels. Je suis peut-être allée un tout petit peu trop vite par rapport à l’évolution, mais je pense que ce serait bien qu’il y ait plus de diversité, dans la New Romance. Ce ne sont pas tant les histoires en elles-mêmes qui ont besoin d’évoluer parce que je pense qu’elles sont géniales, mais plutôt les personnages qui portent ces histoires. »

Retrouvez l’interview complète sur le site de Madmoizelle !

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