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Salon des Plumes Indépendantes

Le 30 septembre 2018, la première édition du salon des Plumes Indépendantes se tenait à Captieux (33). En tant que présidente, j’ai évidemment travaillé activement dessus pour qu’il soit le plus réussi possible, et j’y ai également participé en tant qu’auteur. Il est temps de vous parler un peu plus de cet événement et de tout ce qui l’entoure !

Vous le savez sûrement, une telle manifestation ne s’organise pas en deux jours. C’est un projet sur lequel l’auteur Loli Artésia et moi travaillons depuis des mois et des mois, mais la charge de travail a augmenté à partir de juin-juillet. À quelques mois du salon, la liste des participants s’est dessinée et il a été temps de créer le programme définitif, de contacter les médias, de travailler sur la décoration… Il y avait énormément à faire, je ne vais pas vous faire la liste complète, ce serait trop long !

De mon côté, ma plus importante charge de travail était dans la gestion du site et des réseaux sociaux (ajouter les auteurs et les annoncer, promouvoir l’événement, attirer les gens…) et surtout, dans la réalisation de tous les éléments de décoration.
Loli et moi connaissons nos forces et nos faiblesses, nous répartissons donc le travail en fonction de ce qui nous semble être le plus judicieux et selon nos compétences. Plutôt débrouillarde en graphisme et lorsqu’il s’agit de créer des choses (sans grand talent cependant, je dois le reconnaître), j’ai eu la tâche de créer les éléments de décoration. Menus, organigramme, pancartes auteurs, badges, images à diffuser sur l’écran, arbre à poèmes, exposition, guirlandes… tout y est passé !

Le visuel est vraiment un point auquel j’accorde beaucoup d’importance car c’est la première chose que l’on remarque, cela doit refléter « le contenu », cela doit être professionnel et agréable à regarder, à l’image de ce que cela représente. C’est donc naturellement que je suis partie sur un style naturel mais élégant, du fait-main et une ambiance artisanale qui colle selon moi à notre association d’auteurs indépendants autant qu’au lieu dans lequel l’événement s’est déroulé. (C’est aussi un style que j’adore !)
Papier kraft, feuilles blanches, feutre noir, écriture manuscrite, ficelle de jute, bois… Ce sont les éléments que j’ai utilisés (en plus de ma petite tête et de mes doigts, et parfois aussi mes genoux pour tenir la feuille haha) pour créer toutes ces petites choses.

Je ne saurais dire combien d’heures de travail cela représente. Je sais qu’il m’a fallu environ cinq heures pour le menu et entre dix et quinze heures pour l’organigramme, mais pour le reste, c’est dur à dire car j’ai imprimé, découpé, repassé au feutre, etc., au fil des inscriptions, pour ne pas avoir à tout faire à la fin. Ce qui est certains, c’est que j’ai passé de longues heures dessus. Mais honnêtement ? J’ai adoré !

Le vendredi, nous avons eu les clés de la salle et après l’état des lieux et quelques explications, nous avons pu commencer à travailler. Il y avait tant à faire ! Heureusement, nous avons été bien aidées par Jacqueline Laforgue qui est venue accompagnée d’un membre de sa famille, un très musclé ; ) Avec Loli, ils ont monté les tables en un rien de temps pendant que je terminais l’organigramme et accrochais les éléments de décoration.
Pas mal de réflexion sur la disposition de la salle mais nous avons fini par trouver ce qui nous plaisait. Mise en place des nappes, des chaises, des pancartes, des badges, des bouteilles d’eau… de bonnes choses de faites !
Ma journée a commencé à 6h30 et s’est terminée à 21h avec un retour à la maison pour m’occuper de mes monstres (comprendre : mes chiennes) et refaire des choses manquantes pour le salon. J’avais oublié quelques affiches et badges.
Le vendredi soir, les sucreries et boissons étaient rangées, les tables presque toutes installées, l’organigramme et le menu buvette accrochés.

Le samedi matin, Loli a fait les courses pour les sandwiches (notre traiteur nous a hélas abandonnés quelques jours avant l’événement et nous n’avons trouvé personne pour le remplacer, ce qui nous a obligées à gérer aussi la nourriture) pendant que j’installais la scène (rétro-projecteur, ordinateur, micro, chaises…) puis, l’après-midi, Agnès de Cize, Frany Jane Cavalier et son mari Patrick, ainsi que le mari de Loli sont venus nous aider, et quelle aide ! Grâce à eux, nous avons pu finir d’installer les affiches, la bibliothèque, l’exposition, la salle des sociétés (tables, chaises et nappes) et plusieurs autres petites choses.

Le dimanche matin, ces mêmes personnes ainsi que les parents et la soeur de Loli sont venus finir l’installation et préparer les sandwiches pour le midi. Loli s’est elle-même jetée hors de la cuisine ; elle n’était apparement pas très bonne en terme de dosage, impossible de fermer le sandwich une fois rempli ha ha ! (Sachant que les gens ont trouvé nos sandwiches bien garnis, je vous laisse imaginer !)
De mon côté, j’ai monté l’arbre à poèmes assez rapidement grâce au travail de la veille où mes collègues avaient préparé les poèmes et ficelles, l’exposition a été sortie, les tables pour manger également, la dernière guirlande accrochée… en bref, tout a été fait et nous avons pu accueillir les exposants à l’heure pour qu’ils puissent ensuite monter leurs stands !

Je vous ai parlé de l’avant salon, parlons maintenant du salon en lui-même ! Je vais vous en parler en tant que présidente de l’association, parler du travail qu’il a été nécessaire d’accomplir, mais également en tant qu’auteur et femme.

Il y avait beaucoup de travail tout au long de la journée et nous avions très peu de bénévoles. Ma mère tenait mon stand, celle de Loli ainsi que sa soeur se relayaient pour tenir le sien. Derrière le comptoir, on retrouvait le mari et le père de Loli, rejoint par sa famille à l’heure de manger. Un peu plus de bras n’auraient pas été du luxe, pour être honnête. Pendant que Loli était à la buvette ou répondait aux questions, je filmais, photographiais et changeais les images sur l’écran pour annoncer les différents ateliers. Il fallait aussi gérer nos stands et celui de l’association et cela a parfois coincé. Il m’est arrivée de me retrouver « bloquée » sur mon stand parce que j’avais envoyé ma mère participer à des ateliers pour que ces derniers ne souffrent pas du manque de visiteurs et je n’avais donc plus personnes pour vendre à ma place (même si la mère de Loli avait la gentillesse de surveiller pour moi !)
Parce que, oui, il y a eu un réel manque de visiteurs. Parlons-en.

Le matin, il n’y a eu que trois personnes, je crois. J’avoue m’être beaucoup inquiétée. Pas pour moi, je m’inquiétais pour les exposants. Certains venaient de très loin ! Bordeaux, Angoulême, Lourdes, Toulouse… Marseille ! J’avais vraiment envie que la journée soit bonne pour eux, qu’ils ne soient pas venus pour rien. Et il y avait les ateliers, bien sûr. Chiara (Space Bubble) était venue animer un atelier création de marque-pages, Cécile Brunet venait présenter un jeu de société, Bookelis tenait une conférence, Laurent Rétoret et d’autres collègues avaient prévu une sieste littéraire et une lecture théâtralisée… Il y avait aussi des tables rondes, mais elle se passait dans la salle principale alors il y avait les exposants pour public.
Je me suis retrouvée à partir en quête de participants pour chaque atelier, allant jusqu’à pousser ma famille (venue me voir et me soutenir) à participer à tout ! Je ne regrette pas, chaque intervenant a eu son public et ne s’est ainsi pas déplacé pour rien. C’était tout ce que je voulais. Bien sûr, ils étaient payés pour leurs interventions (même si certains ont refusé de l’être), mais cela me peinait de les imaginer seuls… Heureusement, ce n’est pas arrivé et les gens ont semblé aimer !

L’après-midi, il y avait déjà un peu plus de monde. Je ne dirais pas qu’il y avait foule, mais il y avait de nouvelles têtes. J’ai vu aussi beaucoup de gens que je connaissais puisque, comme je l’ai dit, ma famille est venue « de loin » (1h30 de route, pas autant que certains exposants, mais quand même) pour participer à cet événement qu’elle savait très important pour moi. Famille et amis, ils sont venus et ils ont acheté au passage ! Que demander de plus ? ; )

Parlons justement des ventes. De mon côté, je suis plus que satisfaite de mon bilan. J’ai vendu seize livres ! Et après avoir interrogé mes collègues de l’association, si certains ont peu ou pas vendu, ils sont assez rares car la plupart ont vendu entre cinq et dix livres. Cela veut dire que s’il y a eu peu de visiteurs, ils ont pourtant acheté. On m’a rapporté (et je le confirme) que bien que peu nombreux, ces visiteurs étaient tous là pour échanger avec les auteurs, ils ne se sont pas contentés de passer, ils ont pris le temps de discuter et ça, c’est ce qu’on cherche, nous auteurs, dans ce genre d’événement.

J’ai bien entendu fait quelques achats. Je me suis limitée, mais il y avait certains livres que je voulais acheter depuis un moment alors c’était l’occasion ! Je me suis également fait dédicacer mon recueil ‘Il était une plume…’ par tous les auteurs présents.


Mes achats.

Pour ceux qui n’y étaient pas, voilà le programme :

Table ronde autour de la liberté d’écriture (animée par Flore Avelin) : avec la participation de Frany Jane Cavalier, Yannick Giammona et Antoine Delouhans. Vous pouvez en voir une grande partie en vidéo sur la chaîne YouTube de l’association.

Atelier création de marque-pages (animé par Chiara, Space Bubble)

Sieste littéraire : avec la participation de Laurent Rétoret, Flore Avelin et Agnès de Cize.

Conférence Bookelis : les différents profils d’auteurs et leurs objectifs, comment utiliser l’auto-édition pour les atteindre ?

Atelier STORY Pitchers (animé par Cécile Brunet)

Table ronde autour du récit régional (animée par Flore Avelin) : avec la participation de Brigitte Hue-Pillette, Jacqueline Laforgue et Agnès de Cize. Vous pouvez en voir une petite partie en vidéo sur la chaîne YouTube de l’association.

Lecture théâtralisée : avec la participation de Laurent Rétoret, Hilda Alonso, Chris Red et Antoine Delouhans.

Tout au long de la journée, les visiteurs pouvaient également découvrir le travail de l’artiste G! grâce à l’exposition « Délires en noir et blanc », découvrir leur auteur grâce à notre organigramme, voyager sur un air de Baudelaire avec notre arbre à poèmes, consulter les livres des auteurs dans notre bibliothèque « Arrêt aux pages », signer notre livre d’or et, bien sûr, se rendre sur tous les stands ! (Vous trouverez la liste des participants ici.)

En conclusion (même si j’oublie des choses, j’en ai conscience, mais j’en ai déjà beaucoup dit), je pense que cette première édition a été une réussite. Nous avons reçu beaucoup de compliments sur l’organisation, la décoration (merci ♡) et les idées que nous avons eues. De plus, presque tout le monde semble avoir vendu et passé un bon moment. Il y a bien sûr des choses à améliorer et nous allons y travailler pour la prochaine édition (si vous étiez visiteurs, vous pouvez nous donner votre avis ici, si vous étiez exposants, c’est par ici), mais je suis plutôt satisfaite du résultat et j’espère que les autres le sont aussi. Mon seul regret ? N’avoir pas pu passer autant de temps que je l’aurais voulu avec collègues. J’ai rencontré pour la première (ou deuxième fois) des auteurs avec qui je discute souvent sur internet et pour qui j’ai beaucoup d’affection, j’en ai aussi rencontré de nouveaux, et j’aurais aimé passer plus de temps avec eux. J’aurais aussi aimé avoir plus de temps pour faire mes dédicaces. À un moment, je me suis retrouvées avec plusieurs livres à signer sur ma table (les collègues ont récupéré le recueil ‘Il était une plume…’ et l’ont fait signer par tous les auteurs participants qui étaient présents) et comme je ne sais pas faire plusieurs choses en même temps et que tout le monde me déconcentrait (toujours la faute des autres !) j’ai très probablement écrit des choses incohérentes et bourrées de fautes. Je ne savais même plus pour qui je signais… Mais au moins, cela fera un souvenir amusant !


(La preuve en photo.)

Après l’événement, tout le monde a rangé la salle en un temps record (merci, les exposants, vous avez été incroyables !) et malheureusement beaucoup ont dû repartir car ils avaient de la route. Certains sont restés pour boire un verre, puis nous avons terminé le rangement et le nettoyage. Le lundi matin, Loli a fini de vider la cuisine et de la laver pour faire ensuite l’état des lieux. C’était terminé…

Beaucoup d’émotions, vraiment. Je suis rentrée chez moi le coeur lourd. Heureuse, fatiguée, une envie de plus… On repart pour un tour ? Très certainement, mais pas de suite ! Il faudrait peut-être que je retrouve le temps d’écrire, c’est quand même ça, mon métier ; )

Merci à tous, les bénévoles sans qui rien n’aurait été possible, M le Maire qui nous a offert un soutien incroyable, Martine Minvielle qui a aussi beaucoup fait pour nous, la mairie de manière générale, le département qui nous a soutenu, avec une mention spéciale pour Jean-Luc Glaize qui a fait le déplacement et son épouse avec qui j’ai aimé discuter au salon, tous les exposants et intervenants qui ont fait de cette journée un excellent moment, mes proches qui sont venus me soutenir, en particulier ma maman qui a énormément travaillé sur mon stand et dans les ateliers, sans jamais se plaindre, mes amis puis mon mari qui ont gardé mes monstres (toujours les chiennes) pour que je puisse travailler… merci à tous ceux que j’oublie (pardon) et bien sûr, merci à Loli, ma partenaire de choc !

2 pensées sur “Salon des Plumes Indépendantes”

  1. Tia dit :

    Tout ce travail s’est ressenti le jour J et je suis persuadé que ça a aidé à créer cette ambiance spéciale.
    Maintenant tu te reposes et tu écris ! J’ai besoin de toi pour remplir ma PAL et on aura besoin de toi pour l’an prochain 🙂

    1. Erika dit :

      Merci ♡
      J’ai encore un peu trop de boulot en octobre pour l’asso, mais j’ai bon espoir de pouvoir écrire en novembre ! Ceci dit, tu as encore des livres de moi à lire, ça va :p

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